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Les Oreilles de La Fontaine

d'après les Fables

 

 

avec
Cécile Duval
Brigitte Goffart
Marie Lopes


Sculptures
Raúl Cortes Castañeda

 

 

 

Dossier complet en pdf

 

 

 

 

La Fontaine transporté dans la jungle

 

Raúl Cortes Castañeda n’a jamais oublié les forêts primaires de sa Colombie natale et les cultures précolombiennes qui y sont froncièrement rattachées. Issu de cet univers sensoriel et mental, il a créé une série de totems à partir de matériaux de récupération qui sont aussi des instruments de percussions.


Un langage visuel, sonore, coloré, qui part à la rencontre de la ménagerie de La Fontaine et de ses Fables grâce au Théâtre d’Or.

 

Malgré l’éloignement culturel apparent, les différences d’environnement, de géographie, d’époque, c’est bien au même imaginaire collectif que cet assemblage inattendu nous renvoie. L’animal est un miroir, un autre nous-mêmes qui nous permet de regarder avec distance - et donc plus librement - nos moeurs, nos travers, nos jeux de pouvoirs. Cette fameuse “sagesse populaire” teintée d’humour et d’ironie.


En s’entourant de ces figures primitives créées par Castañeda, en travaillant sur la matière sonore des mots, les trois comédiennes du Théâtre d’Or - Cécile Duval, Brigitte Goffart et Marie Lopes - choisissent d’insister sur le caractère universel des fables, par delà la langue du 17e siècle.

 

Tout en respectant le texte, au rythme des percussions, elles le bousculent, se passent la parole sans jamais savoir à quel moment elle va surgir, bêlent, sifflent, braient, croassent, rugissent, feulent... La voix est aussi un cri, un chant, une musique... Jouée en langue française ou espagnole (lors d’une récente tournée en Colombie)


Cette installation/spectacle se décline en deux versions : l’une en extérieur avec des totems géants pouvant atteindre 3m de haut, l’autre sur scène avec des totems de 1m à 1m50.

 

 

Jean de La Fontaine

 

L’oeuvre de Jean de La Fontaine est restée très populaire, même des siècles après sa mort. Avec une vie pleine d’imprévus, de déboires, de joies et et de fantaisies, La Fontaine devint une légende.


Beaucoups de bibliographes lui prêtèrent divers qualificatifs : distrait, manquant d’esprit pratique, d’assiduité, rêveur, charmeur etc... La vérité aurait suffit comme il l’avoua lui-même dans ses quelques vers :

 


“J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout; il n’est rien
Qui ne me soit souverain bien,
Jusqu’au sombre plaisir d’un coeur mélancolique ?”


Le Juge arbitre, l’ Hospitalier et le Solitaire

 


Né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, et mort le 13 avril 1695 à Paris) est reconnu principalement pour ses Fables, mais ila aussi écrit des contes licencieux, des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d’opéra qui confirment son ambition de moraliste.


Il reste à l’écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière, ou encore des sociétés précieuses et libertines et, malgré des oppositions, il est reçu à l’Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l’époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.


C’est en effet en s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine et en particulier d’Ésope, qu’il écrit les Fables. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu’il n’y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette oeuvre à part. Le fabuliste a éclipsé le conteur d’autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.

 

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